Perdre le contrôle, perdre pied … Liam à l’impression de chuter dans un puits sans fond. Autour de lui un caléidoscope d’image lui apparait par flash. Son frère, sa mère pendu au lustre du salon, ses mains se refermant sur la gorge de son père, la camisole de force, la chambre capitonné, les aiguilles, les cachets … Il sent presque le gout amer des médicaments dans sa bouche. Comme à chaque fois qu’il a peur son esprit réagit par instinct, Liam s’efface pour laisser place à un lui enfant, un petit Liam qui ne semble avoir vécu aucuns des événements marquant de la vie du garçon. Les yeux bleus du garçon s’ouvrent sur la nuit englobant sa chambre. Son cœur bat vite, il est en sueur et cherche son souffle. Un instant il reste comme tétanisé à fixer le plafond. Puis il se met à se débattre avec ses couvertures. Entortillé dedans il lâche un gémissement pathétique et continue de remuer en tous sens, ce qui l’amène à tomber de son lit. Il resta là, prostré sur le sol, son ours en peluche serré dans ses bras. Ses grands yeux fixe l’obscurité comme s’il y voyait les fantômes de son passé. Ainsi blottis au sol une peluche serrée contre lui, il a l’air d’un enfant apeuré … Ce qui n’est pas totalement faux puisqu’à cet instant Liam n’est plus, ne reste que sont lui enfant. Un cri de détresse s’échappe alors de sa bouche, comme une prière ou une supplique.

-« Niji ! »

Le réveil affiche minuit, la jeune femme doit dormir, alors passant sa couverture sur ses épaules le garçon se redresse. Uniquement vêtue d’un short noir, les cheveux en bataille et les yeux agrandis par la peur il avance à petit pas serrant fort son ours. Lorsqu’il ouvre la porte donnant sur le couloir, il réprime un frisson d’angoisse. L’appartement est plongé dans une nuit totale. Le garçon rejoint rapidement la porte de la chambre de l’hybride et frappe trois petits coups avant de lâcher d’une voie plaintive.

-« Niji ! J’ai fait un cauchemar. »

Il ne se rappelle pas les images de son rêve, seule reste un sentiment de peur. Debout devant la porte il observe l’obscurité avec crainte en attendant que la jeune femme lui réponde, l’autorise à entrer ou l’envoi bouler … Il aimerait bien se souvenir ce qui lui a fait peur, mais cette partie de sa mémoire appartient à une autre partie de lui-même. Ce passé appartient au Liam qui c’est reclus en lui suite au cauchemar.

Debout dans le noir, son ours serré dans ses bras et sa couverture jeté en travers de ses épaules le garçon attend. Sondant l’obscurité il attend que Niji lui ouvre, il est sûre qu’elle est réveillée, si elle ne l’était pas déjà avant, elle a bien dû l’entendre. Il est surement peut commun de la part d’un garçon de dix-neuf ans de venir se plaindre d’un cauchemar. Mais pour le coup Liam n’en a pas conscience, il a régressé mentalement à l’âge de cinq ans. Le souci c’est que jusqu’à présent il n’a jamais pris le temps d’expliquer sa maladie à la jeune femme, s’il avait pris la peine de le faire alors qu’il vienne chouiner à sa porte en pleine nuit ne la surprendrais pas et elle saurait que lui donner ses médicament est le meilleur moyen de stopper sa crise … Mais puisqu’il a préféré se contenter de dire qu’il est malade sans expliquer plus, la jeune femme ne peut savoir que faire dans une telle situation.

La porte s’ouvrit alors. Le garçon détacha son regard du bout du couloir, plongé dans le noir, pour le tourner vers Niji. Quand elle le prit dans ses bras il ferma un instant les yeux. Comme n’importe qu’elle enfant la chaleur et la douceur le rassurait. Certes sa mère l’aurait encore plus rassurée, mais il gardait une part de conscience dans laquelle il savait qu’elle ne serait plus jamais là pour lui et qu’il vivait dans un appartement avec Niji.

-« ça va aller maintenant, je suis là. »

Lorsqu’elle lui caressa les cheveux il rouvrit ses mirettes pour la regarder. Les yeux sombres de la jeune femme se fondaient dans la nuit, si bien qu’il était incapable de les voir pour savoir si elle était en colère qu’il vienne la voir en pleine nuit ou non. Mais ses paroles était prononcé avec douceur elle ne devait donc pas lui en vouloir.

-« Tu n’es pas le seul à ne pas arriver à te rendormir, t’inquiète ! »

Le sourire de la jeune femme fit sourire Liam à son tour. Restant dans les bras de Niji il se mit à chercher dans sa mémoire ce qu’il l’avait effrayé, mais il n’y trouva qu’une absence de souvenir. Un noir inquiétant, il réprima un frisson d’angoisse à ce constat et murmura d’une voie plaintive.

-« J’me rappelle pas… »

Il réalisa alors qu’il n’y avait pas que de son rêve dont il ne se souvenait pas. En effet quand la vrai personnalité de Liam était en éveille, son lui enfant était inconscient et vice versa. De ce fait le dernier souvenir de l’enfant remontait au jour où son médecin était venu le voir à l’appartement et l’avait conduit à l’hôpital. Il avait vaguement conscience que des choses avait eu lieu depuis ce jour, grâce à de petites périodes d’éveille. C’est ainsi qu’il connaissait Niji … mais il aurait été incapable de dire quand elle était arrivée à l’appartement et qui elle était pour lui. Complétement terrorisé le garçon se mit à trembler et se cramponna à la jeune femme.

-« J’ai peur, j’me rappelle pas ! J’me souviens que le docteur est venu me voir … et puis il a râlé en disant que j’aurais dû prendre mes cachets. Je sais pas de quel cachet il parlait … Et puis plus rien. Niji j’me rappelle pas. »

Son discours était découse, haché par ses sanglots. Comme un enfant il avait beaucoup de mal à mettre de l’ordre dans ses pensées et à avoir un discours cohérent alors qu’il était littéralement mort de peur. Liam fondit alors en larmes pour de bon.

Il est souvent perturbant de se retrouver avec un garçon de cinq ans, au comportement d’un enfant d’à peine dix ans, dans les bras. Liam avait vaguement conscience de quelque chose d’anormal dans la situation, mais pour le coup il pensait juste être un gamin un peu différent des autres. Seul sa véritable personnalité et sa personnalité névrosé avait conscience de sa maladie et ce, surement, parce que ses deux personnalité se côtoyait quotidiennement. Au grand désarroi du vrai Liam, qui aurait aimé pouvoir mettre son lui névrosé en sourdine par moment. Enfin au moins il n’avait jamais eu à connaitre la solitude. Mais ce soir son petit lui subissait quelque chose d’encore plus effrayant que la solitude, l’oubli. L’impression de ne plus ce souvenir de tout un pan de sa propre vie. Quoi de plus déstabilisant ? Ne trouver qu’un noir insondable, comme un gouffre sans fond, à la place de sa mémoire. Pour un adulte c’est déjà dur, mais pour un enfant c’est un véritable cauchemar à vivre. L’étreinte de Niji et sa voie était comme une bouée de sauvetage à laquelle le gamin se raccrochait pour ne pas sombrer dans l’abime de l’oubli.

-« ça va aller, ce n’est pas très grave, tu sais ? Je vais te raconter comment ça s’est passé, d’accord ? Alors sèche tes larmes, et allons dans la cuisine, je vais te préparer un chocolat. »

Main dans celle de Niji le garçon la suivit docilement jusqu’à la cuisine. Là il se jucha sur une chaise, la lumière le fit cligner plusieurs fois des yeux avant qu’il ne s’y habitue. Il observa alors la pièce. Son regard se porta sur les boites de médicament bien en évidence sur le buffet, mais n’en connaissant pas l’utilité il reporta plutôt son attention sur Niji. S’il avait été lui-même il aurait surement rougis en remarquant la tenue de la jeune femme et lui aurait proposé sa couette pour qu’elle se cache. Non, il se contenta de resserrer son étreinte sur son ours en peluche et d’attendre le chocolat qu’elle lui avait proposé de faire.

-« Pourquoi j’me rappelle pas ? »

La question fut lancée de but en blanc. Comme n’importe qu’elle enfant il voulait des réponses. Bien sûre il souhaitait aussi qu’elle lui raconte ce qu’il avait oublié, mais là il voulait surtout savoir pourquoi il avait oublié. Elle devait pouvoir lui expliquer non ? Elle était entrée dans sa vie après qu’il se soit fait disputer par le médecin, il en était certain, car il n’avait que de vague souvenir d’elle et aucun antérieur au sermon. Vous savez parfois au réveil le matin des brides de rêves vous reviennent, mais elles sont confuse et vous n’arrivez jamais à bien vous les rappeler. Et bien c’est cela que vivait Liam, sauf qu’au lieu d’un rêve c’était les jours ayant précédés sa rencontre avec le psychiatre qu’il ne se rappelait que par brides sans réussir à les remettre dans un ordre précis et sans être sûr qu’elles étaient réelles et non pas le fruit de son imagination. Cette partie de sa vie faisait partie de la mémoire du vrai Liam, pas de son lui enfant.

-« C’est papa et maman qui t’on fait venir à la maison pour t’occuper de moi ? »

Bien qu’il sache qu’il ne vivait plus avec ses parents, il n’avait jamais pris conscience que sa mère était morte et que son père ne voulait pas de lui. Comme n’importe qu’elle gamin de cinq ans il expliquait leur absence par des théories plus ou moins farfelues plutôt que d’assimiler la réalité. Alors pour lui maman faisait le tour du monde et papa travaillait tellement qu’il vivait au travail. Tout plutôt que de comprendre que sa mère était morte et que son père avait refait sa vie avec une autre femme et avait d’autres enfants à présent. Le pire était peut être que son lui enfant se croyait enfant unique, en effet n’ayant pas trouvé d’explication « logique » à l’absence de son grand frère il l’avait tout simplement rayé de sa mémoire.

-« …hum…tu sais Liam, …Tu partages le même corps avec un Liam qui a déjà vécu ton futur, mais toi, tu as la chance d’avoir un autre futur que celui qu’il a vécu…C’est difficile à expliquer… »

Liam observa la jeune femme et resta perplexe, si c’était difficile à expliquer ça l’était encore plus à comprendre. Elle éludait littéralement la question, mais il comprit qu’elle le faisait pour son bien. Sa curiosité l’aurait poussé à demande à Niji de se montrer plus claire si son inconscient ne lui avait pas dicté qu’il valait mieux se contenter d’une réponse vague, que d’une réponse douloureuse. Aussi reporta-t-il plutôt son attention sur la tasse de chocolat qu’elle lui apporta. Il referma ses mains autour profitant de la chaleur qu’elle dégageait et riva son regard sur le liquide. Il avait beaucoup de question qui tournait dans sa tête, mais valaient-elles vraiment la peine d’être posées ? Pas sûre. Portant la tasse à sa bouche il avala un gorgé de la boisson se brulant la langue au passage, se concentrant plutôt sur le goût savoureux du chocolat plutôt que sur la douleur, qui se dissipa d’ailleurs rapidement. Finalement il releva son grand œil bleu vers l’hybride.

-« Il est comment l’autre Liam ? »

Lentement, mais surement, son esprit enfantin admettait l’existence d’un autre lui. Après tout cela lui permettait d’expliquer ses trous de mémoires et puis peut être qu’au fond, c’était mieux qu’il ne se rappelle pas. Niji venait de lui dire qu’il avait la chance d’avoir un autre futur, donc le futur que sont autre lui avait vécu ne devait pas être heureux. Du coup il se demandait comment était son autre lui, méchant ? Les gens deviennent parfois méchants quand ils sont tristes. Ou peut-être sombre, dans les livres d’image on dessine parfois les gens avec un nuage gris au-dessus de la tête pour représenter qu’ils ne vont pas bien. Alors même si ce n’est qu’une image peut être que l’autre Liam promenait son petit nuage gris. C’était quand même étrange de se dire qu’il n’était pas seul dans son corps et qu’il ne s’en rendait même pas compte. Fermant les yeux il se mit à parler mentalement à l’autre Liam se demandant s’il allait lui répondre. Mais seul le silence de ses pensées lui revint. Dommage …

-« Est-ce que tu sais pourquoi je peux pas lui parler ? »

C’est vrai quoi, c’est injuste d’être deux dans un corps sans même pouvoir se parler. Liam avala une nouvelle gorgé de chocolat tout en exhortant son autre lui de lui répondre. A ce rythme-là il risquait plus d’imaginer les réponses que de les avoirs vraiment. Sa véritable personnalité ne pouvant être active en même temps que sa personnalité enfantine. Dommage, le vrai Liam aurait surement préféré entretenir une relation avec son côté enfant plutôt qu’avec son lui à tendance destructrice. Pour le moment le petit Liam étend aux commandes, les deux autres se retrouvaient en sommeil. Le garçon se posait donc de nombreuse question, était-ce normal de ne pas avoir conscience d’être deux personnes à la fois ? Soudain il dressa un regard emplis de tristesse vers Niji et demanda d’une voie plaintive.

-« Je suis fou, c’est ça ? »

Dire que Liam se sentait perdu en cette soirée ne semble même pas assez fort. Le sentiment qui l’étreignait depuis son réveille mélangeait l’angoisse à une peur ancestrale qui a déjà un jour été ressenti par n’importe qu’elle Homme. La peur de l’absence. Pour lui, c’était l’absence de souvenir, un gouffre noir dans sa mémoire qu’il ne parvenait pas à surmonter. Heureusement, il n’avait pas à affronter cela seul, Niji était là pour le soutenir et le rassurer. Par contre elle n’avait pas de réponses à ses questions, alors bien que sa présence soit agréable au jeune homme, elle ne l’aidait pas vraiment à comprendre le pourquoi du comment. Toutefois étend lui-même incapable d’expliquer un phénomène le concernant directement il ne pouvait en vouloir à la jeune femme. Lorsqu’elle lui décrit son idée de transcrire sur papier ses questions pour les transmettre à son autre lui, le petit Liam ne pus que trouver l’idée génial. Après tout, son grand lui devait bien avoir des réponses et au pire il pourrait poser, de sa part, les questions au docteur. Une question méritait toute fois une réponse et le garçon la posa.

-« Je suis fou, c’est ça ? »

Il leva ses grands yeux bleus vers Niji en attente d’une réponse. Etre plusieurs personnalités dans un même corps c’est bien de la folie non ? Alors est ce que cela faisait de lui une de ses personnes qu’on voyait, vêtue d’une camisole et murées dans une chambre capitonnée, dans les films ? Niji se munit alors d’un crayon et d’une feuille et griffonna quelque mot dessus, Liam la regarda faire attendant patiemment. Lorsqu’elle lui tendit le papier il observa ses mots, mais aussi le croquis les accompagnant. Bien que ça ne réponde pas à toutes ses questions, cela sembla lui satisfaire. Il leva les yeux vers l’hybride et lui sourit.

-« Merci. »

A son tour il se munit du crayon et commença à écrire d’une écriture un peu brouillonne et enfantine.


Aux yeux du petit Liam c’était les deux questions les plus importante, pourquoi existaient ils tous les deux dans le même corps et pourquoi ne se connaissaient ils pas. Une autre idée lui vient alors et il se remit à écrire sur la feuille.


Après cela il regarda le papier et, satisfait de lui, le tendit à la jeune fille. Il finit ensuite sa tasse de chocolat, son regard dériva alors de sa tasse à la fenêtre et il bondit sur ses pieds pour aller coller son nez aux carreaux.

-« Il neige ! Niji regarde il neige ! »

Alors, sans raison apparente un vertige le pris. Il se tourna vers l’hybride et lui lança un regard affolé, tout sembla s’obscurcir devant son regard. Liam eut alors la désagréable impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Perdant connaissance il ne sentie pas le choc de son corps s’écroulant sur le carrelage de la cuisine.

Liam vit les lèvres de Niji remuer, mais aucun son ne parvint à ses oreilles. Il eut l’impression que la pièce ce mettait à tanguer autour de lui et lança un regard affolé en direction de l’hybride. Sa main se crispa sur le rebord de la fenêtre, par laquelle, quelque seconde plus tôt il contemplait la neige. Il ne put malheureusement pas se retenir et se sentie vaciller. Il vit alors le sol se rapprocher de lui à une vitesse vertigineuse, mais son regard s’obscurcit avant qu’il ne le touche. Il ne ressentit pas le choc, mais il dut être violent car ses oreilles tintèrent. Il pensa alors :*Je suis mort.* et la peur lui noua l’estomac. Alors, seulement, il sombra complétement dans l’inconscience. Une nuit d’encre vint l’enserrer dans ses bras, noyant ses pensées, balayant ses craintes et l’emmenant au plus profond de lui-même. Il est surprenant comme dans de telles situations on peut se sentir apaisé, serein.

Les pertes de connaissance n’était pas quelque chose de coutumier pour Liam, si ce n’est lorsque sa vrai personnalité arrivait à reprendre le dessus et sortir de l’inconscience. Alors en résultait un choc psychique, une sorte de court-circuit cérébrale qui le faisait perdre pied. Ses absences pouvaient être plus ou moins longues, ainsi que plus ou moins profonde. Dans le cas présent elle fut de courte durée, mais si profonde qu’il ne sentie pas la Neko le déplacer. Il perçut sa voie comme provenant du bout d’un tunnel, il ne compris pas un traitre mot de ce qu’elle lui dit, mais il reconnut une intonation inquiète. Lentement il ouvrit les yeux, la lumière le fit les refermer aussi vite et il lui fallut plusieurs secondes avant de réussir à les garder ouvert. Alors seulement il put détailler la pièce, il se trouvait dans sa chambre, sur son lit. La douleur lui tenaillant le crane lui arracha un gémissement plaintif. Pas moyen de savoir comment il avait fait pour chopper un tel mal de crane.

Son regard accrocha alors celui de Niji, il resta un instant perplexe. Quel était cette émotion qu’il percevait au fond de son regard ? De la peur ? Il se rappela alors sa voie, il ne savait pas ce qu’elle avait dit, mais il avait perçu de la crainte dans ses paroles. Liam ouvrit la bouche, mais aucun mots ne franchis ses lèvres. Lentement il se redressa et posa une main sur l’arrière de son crâne. Une bosse commençait à pointer le bout de son nez. Assis en tailleur Sur sa couverture il fit un sourire timide à Niji.

-« Qu’est ce qui s’est passé ? »

Suite à la question de Liam Niji se mit à sourire. Il s’en trouva rassuré, un instant il avait craint d’avoir commis un impaire et qu’elle lui en veuille pour une quelconque raison. Il se doutait qu’il avait perdu le contrôle, il se souvenait de son cauchemar, puis, plus rien après. S’il avait repris conscience seul dans sa chambre il n’aurait pas deviné, mais la simple présence de la jeune femme lui suffisait à savoir que son petit lui avait dû s’éveiller ne serais ce qu’un court instant. Il se demanda alors qu’elle avait pu être la réaction de l’hybride. Il n’avait jamais pris le temps de lui expliquer sa maladie, il s’était limité à lui dire qu’il avait un problème de santé, point barre. Avait-elle devinée par elle-même le genre de problème ou cette soirée avait-elle été un choc pour elle ?

-« Je t’expliquerais ça, mais d’abord, je vais te chercher de la glace, ta bosse est en train d’enfler encore plus. »

Liam regarda la jeune femme se lever et quitter sa chambre, machinalement il toucha sa bosse et grimaça. Niji ne semblait pas en état de choc et cela le rassurait grandement. Patiemment il attendit qu’elle revienne dans sa chambre avec une serviette contenant des glaçons. Il la laissa l’appliquer sur sa bosse sans dire un mot et attendit qu’elle reprenne la parole d’elle-même.

-« Tu as sûrement dû faire un cauchemar cette nuit, qui a réveiller ton autre toi…Enfin, le petit Liam, qui ai finalement tombé dans les pommes… Et tu es revenu à la normal, enfin...Je crois ? »

Un sourire malicieux étira les lèvres du jeune homme, il comprit qu’elle craint de se retrouver face à sa dernière personnalité. Soudain Liam haussa les sourcils de surprise. Sa troisième personnalité n’avait pas encore fait de commentaire désobligeant ce qui était plutôt inhabituel. Pas que cela lui manque … Mais un peu quand même, après tout, avec le temps il avait finis par s’habituer à cette voie dans sa tête. Mentalement il se mit à houspiller son autre lui, qui lui répondit d’un ton ronchon. *Hey patate c’est la nuit à ton avis je fais quoi ? Je dors et tu ferais bien d’en faire autant.* Le jeune homme lâcha un soupir de soulagement, puis il remarqua qu’il n’avait toujours pas répondu à Niji.

-« Tout est normal ne t’inquiète pas … Je suis désolé, j’aurais dû te parler de mon problème bien plus tôt, tu as dû être surprise. »

En principe un humain n’a pas à s’excuser auprès d’un hybride, mais Liam n’est pas dans la « normalité » donc il ne se soucie que très rarement des « qu’en dira ton ? ». Il maintint un instant encore la glace sur sa bosse puis posa la serviette entre ses jambes replié en tailleur.

-« Tu as surement des questions … Après ce qui vient de se passer ce ne serais pas anormal. »